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Santé mentale : Notion assez vague et trop extensive sur laquelle est définie actuellement la discipline médicale de la psychiatrie. Ceci par opposition à toutes les autres disciplines médicales qui elles traitent des maladies (confer "syndrome" plus bas). Pour éviter le terme politiquement incorrect de maladie mentale on part donc de son contraire qui serait un état d'équilibre psychique de qualité sans limitation ni souffrance ... Cette hypothétique Santé Mentale est malheureusement moins fréquente à repèrer que son inverse : l'existence d'un trouble ou d'un désordre ("disorder" en anglais) même mineur ou d'une déviation par rapport à une norme statistique ... Ce qui est "fou" en terme politique c'est que se décline ensuite derrière le trouble statistique, plus ou moins durable, l'empoisonnant spectre du handicap et de sa totale compensation impossible ... Autres définitions

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Science(s) ? : La psychiatrie et ses déclinaisons que sont la pédop-sychiatrie ou la géronto-psychiatrie ne sont pas des sciences mais des disciplines médicales. Pour devenir des sciences, elles devraient permettre au moins 2 principes élémentaires :
1) établir de façon tangible des relations de causalité
2) prouver que le contraire des propositions établies et considérées comme théoriques sont fausses ...
Or, nous en sommes vraiment très loin quoique en dise l'université ou les politiques qui nous dirigent et nous méprisent en balayant notre clinique historiquement prestigieuse ou en nous imposant leur choix de classification dite "internationale". Ces disciplines médicales ne sont que des disciplines faibles car leur sémiologie n'est qu'une très pâle traduction techniquement non vérifiable de la perception du clinicien présent pour une situation clinique donnée, un travail d'orfèvre spécifique et INDIVIDUALISÉ.
Et, les statistiques n'y changeront RIEN du tout ...
La para-clinique qui utilise les sciences technologiques y est quasi absente sauf pour écarter lorsque cela s'avère nécessaire une rare origine organique. Et lorsqu'une origine organique existe, elle évacue la situation radicalement hors du champ de la psychiatrie...

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Schizophrénie : Psychose la plus fréquente dont l'expressivité est trés variable, entre des formes cliniques légéres et sévéres, mais aussi pour un même sujet dans son évolution, entre des formes résiduelles et des formes processuelles. Elle touche 1% de la population. Le délire qui l'accompagne est dit paranoïde. Kraepelin, en 1899, regroupait trois formes de psychoses schizophréniques : l'hébéphrénie de Hecker ou démence précoce proprement dite, l'hébéphréno-catatonie de Kahlbaum et le délire paranoïde. Bleuler en 1911 employera le premier le terme de "schizophrénie" en faisant de la dislocation des différentes fonctions psychiques le noyau de cette psychose.

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Secteur psychiatrique : Etendue géographique desservi par une équipe médicale et paramédicale en psychiatrie.

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Sociothérapie(s): Intervention qui modifie l'environnement (le socius) d'un sujet dans un but thérapeutique. Elles forment avec les psychothérapies et les chimiothérapies le trépied du traitement psychiatrique.

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Symptôme : Toute manifestation inhabituelle qu'elle soit perçue subjectivement par le patient (symptôme subjectif comme la douleur ou l'impression vertigineuse) ou qu'elle soit observée ou retrouvée par le médecin (symptôme objectif ou signe).

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Syndrome : Groupement de symptômes. Cet ensemble est fondé sur la coexistence habituelle et la subordination logique des symptômes selon la pathologie et la subjectivité du sujet. Le regroupement d'un ou de plusieurs syndromes et d'une cause pathogénique permet de définir une maladie. En Psychiatrie, les syndromes cliniques sont trés souvent associés à une multicausalité. Il est exceptionnel d'y retrouver une causalité linéaire.

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Syndrome Anteautistique: Groupement de symptômes qui vérifie au début de son évolution les caractéristiques complètes du trouble du spectre autistique du DSM V et du trouble envahissant du développement à la classification de la CIM X. Il se détache du syndrome autistique classique par la coexistence de négligence affective (origine acquise probable). Il se rencontre en effet quasi-exclusivement dans les situations de carence affective. Toute carence est au départ particulièrement difficile à repérer et à objectiver par les intervenants externes . A noter qu'il y a carence dans les situations de négligence (cf plus haut) affective qui s'associe à la passivité et à la non-réactivité des "care-givers". Cette carence pouvant elle-même être secondaire à une dépression de l'adulte en charge de l'enfant.
Contrairement aux autres syndromes autistiques, il comporte souvent une histoire familiale de négligences ou de passage institutionnel (Loczy en Roumanie), et, il peut réagir à une prise en charge socio-familiale (soutien moral et technique à la mère) par le biais de crèche, de halte-garderie, de techniciens de l'intervetion sociofamiliale et ne doit surtout pas être pris en charge en hôpital de Jour classique mais peut profiter d'un accueil hospitalier mère-enfant. A noter également qu'il ne bénéficie aucunement de l'approche comportementaliste classique ABA. Le diagnostic spécifique de la négligence ou de son absence est donc capital dans l'orientation des soins.
Ce manque de discernement entre ces deux syndromes autistiques est peut-être à l'origine du plus grand et plus durable (plus de cinquante années) quiproquo toujours actuel entre les équipes de pédopsychiatrie, les mass-media, et, les associations de parents. Selon certains pédopsychiatres, Bruno Bettelheim se serait plutôt occupé dans son école orthogènique de Chicago de ce type d'enfants porteurs du syndrome anteautistique comme marcia . Ceci peut-être en raison de l'impact personnel de son propre passage en camp de concentration allemand à Dachau et Buchenwald ...
C'est aussi le cas de Victor de l'Aveyron examiné par Pinel et diagnostiqué par lui déficient léger.
