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Les Jeux dangereux à la période scolaire


  • 1) Caractéristiques des "Jeux" Dangereux : On les divise généralement en trois variétés selon leur lieu de déroulement et selon la participation de la victime. Les deux premiers jeux se passent dans les cours de récréation. On parlera de Jeux contraints si la victime est choisie au hasard (Celui qui passe par là, le premier qui accoure par curiosité, celui qui porte un vêtement de telle couleur). On parlera au contraire de Jeux intentionnels lorsque la victime a eu un comportement actif dans sa propre désignation (avoir perdu un pari, laisser passer entre ses jambes un ballon, être touché par une canette tirée par les autres, ...). Le caractère intentionnel du jeu dangereux peut être responsable d'une souffrance plus importante de la victime. On peut s'étonner de les voir qualifier de Jeux car leur but est toujours clairement de faire souffrir l'autre, ce qui peut les assimiler à de véritables perversions. Ils sont probablement responsables de plusieurs dizaines de décès par an mais sont rarement rapportés à leur véritable cause en raison du lourd secret qui les entourrent. Le dernier type de Jeu Dangereux est le Jeu vidéo interdit au moins de 18 ans et pratiqué parfois dès l'âge de 6 ou 7 ans avec l'accord des parents!


  • 2)Les Jeux Dangereux Contraints : Dans ce type de jeu, tous les agresseurs du groupe jouent contre la (ou les) victime(s). Dans le jeu de la ronde c'est le premier curieux qui approchera du groupe qui sera roué de coup. Dans le jeu de l'escalier, quelques agresseurs bloquent la sortie de l'escalier alors que d'autres poussent par le haut de cet escalier ceux qui sont dans celui-ci. Lorsque la pression est importante ceux du bas se retirent pour faire tomber tous les autres. Dans le jeu du carton rouge, c'est celui qui sera là à un moment déterminé par un signal particulier qui sera frappé par le groupe. Les jeux d'agressions peuvent s'accompagner de films vidéos ou de selfies réalisés avec les téléphones portables, on parle de "Happy slapping", de "bullying". ...


  • 3) Les Jeux Dangereux Intentionnels : A la suite de la perte d'un pari ou après une action particulière l'enfant devient la victime désignée du groupe qui s'acharne sur lui ou d'un membre qui l'étrangle . Il peut s'agir d'un jeu de football (footballtrash) ou d'un jeu avec une canette (tintrash). L'étranglement est parfois appelé "le rêve bleu" ou le jeu du foulard. Il comporte trois séquences : l'apnée, l'asphyxie et la suffocation. Le camarade doit réveiller la victime juste après la perte de connaissance contemporaine de l'asphyxie.

  • 4) Les Jeux Vidéos Interdits au moins de 18 ans : Trois Jeux Vidéos payants viennent en tête des addictions chez les adolescents : GTA (Grand Theft Auto), Call of Duty ("l'appel du devoir"), et Far Cry Primal. Il faut également citer en 2018 Fortnite qui six mois après sa sortie nécessitait une approche psy pour briser son emprise ... L'usage de ces jeux est aussi retrouvé très fréquemment chez des enfants de classes primaires qui présentent des conduites hétéroagressives envers leur camarade. Ces trois "jeux" appartiennent à la famille des "shoot them up" ou "Tuez-les Tous", ce qui peut les assimiler à des Jeux de terrorisme virtuel avec des conséquences réelles. un Jeu gratuit vient également en bonne position dans les addictions mais sans comporter aucune interdiction d'âge, il s'agit de Minecraft. A côté des "jeux vidéo" vendus dans le commerce, il y a aussi à partir du collège les sex-pics qui sont des photos suggestives réalisés par l'adolescent(e) pour un camarade qui se retrouvent parfois sur le Net.
    Enfin, un jeu vidéo venu de Russie, ciblé sur les adolescents est très inquiétant, "Blue whales" ou Baleines bleues (cf l'article du Monde du 15/03/2017) responsable de suicide induits par la prise de risques inconsidérées que ce jeu propose aux jeunes.

    Une question est souvent posée : A partir de quand peut-on parler d'addiction ?
    La réponse est simple et valable pour toutes les types d'addictions: on peut parler d'addiction dès qu'un sujet ne peut plus arrêter sa consommation. Certains y ajoutent la nécessité d'au moins une conséquence néfaste individuelle (fatigue, céphalées, ...), scolaire ou professionnelle (chute des capacités), ou relationnelle (multiplications des conflits intra ou extra familiaux).

  • 5) Les Statistiques : Au collège en 2010, 13% à 15% des élèves de classes de troisième se sont déjà livrés à des jeux d'autoasphyxie et 18% à des jeux d'agressions de camarades. En 2015, 30% ont déjà joués à l'un des 4 jeux vidéos cités. De même en 2015, 25% des spectateurs de fims pornographiques ont moins de 12 ans

  • 6) Le Harcèlement : Il peut débuter dès la maternelle. Il comporte une forme d'assujetissement de l'élève envers le reste du groupe des harcèleurs au travers un dictat évoqué : "Soit tu acceptes les coups et les insultes, soit tu seras rejeté". La victime d'abord animée de sentiments hostiles envers ses agresseurs avec un sentiment de honte profonde finit par les provoquer voire les solliciter" dans une évolution sado-masochique comme cela se passe aussi dans le syndrôme de Stockholm...
    Je classe le harcèlement dans les jeux violents car l'évolution est à terme très grave, puisqu'elle conduit à la destruction psychique de la victime. L'éducation nationale répond que "les "psy" exagèrent, cela ne touche que quelques écoles, une infime quantité d'élèves, c'est exceptionnel ...". L'impression c'est que le passage de l'instruction publique à l'éducation nationale a laissé de côté les cours de récréation à quelques surveillants impuissants seuls à endiguer ces phénomènes trop fréquents (touchant 700 000 éléves, suicidogènes parfois comme pour Emilie Monk, Marion Fraisse) et trop ignorés.

    Une forme devenue très fréquente est celle associée au harcèlement par voie informatique depuis 2015. Il est fortement conseillé aux parents de se faire aider par des associations de défense spécialisées en informatique.

  • 7) Les Conclusions : A l'école comme au collège, le comportement de nos jeunes nous renseignent sur l'état de santé de notre société. Le moins qu'on puisse en dire c'est que la Santé Mentale n'est pas au rendez-vous. Dans nos cours de récréation et demain dans nos rues, le harcèlement et le terrorisme prospèrent. Lisez le livre de Mathide Monnet "14 ans, Harcelée" et regardez le film de Noeymia Grohan "L'école m'a tué" ou "Persécution par les camarades et manifestations anxieuses ches des enfants français âgés de 8 à 12 ans" sur Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence 64(2016)491-497. Nos enjeux sociétaux et notre ascenceur social se sont déplacés presque subrepticement de la classe de cours à la cour de récréation où se déploye le terrorisme en herbe ...


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