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Paradoxe(s) : La psychiatrie de l'enfant et du jeune adolescent est pleine de paradoxes. Ces paradoxes sont souvent le reflet de l'importance de l'imaginaire dans la construction du psychisme humain et des difficultés des tentatives de le soigner . Dans l'imaginaire, les paradoxes n'existent plus, les positions extrêmes sont proches, se rejoignent et se confondent. Il en est de même en politique gouvernementale où par exemple les régimes communistes contemporains dégénèrent tous (soviétique, chinois, coréen, ...) en dictatures militaro-fascistes contre lesquelles elles s'étaient initialement développées. Les paradoxes les plus problématiques sont ceux de nos perversions.

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Pédopsychiatrie : Psychiatrie de l'enfant et du jeune adolescent encore appelée psychiatrie infanto-juvénile. Il n'y a donc pas de limite d'âge inférieure pour les consultations qui peuvent méme débuter pendant la grossesse lorsqu'on craint des difficultés d'attachement. La limite d'âge supérieure est par contre trés variable. Elle tient au fait que le début de l'adolescence correspond à l'âge de la puberté et qu'il peut être extrémement variable d'un sujet à l'autre. Si son début est facile à déterminer chez la fille par la survenue des régles, les limites d'âge de la puberténormale chez celle-ci peuvent s'étendre entre 10 et 17 ans ! Il n'y a donc pas d'accord possible pour déterminer un âge moyen de la fin de l'adolescence. La définition légale de la majorité civile à 18 ans pourrait être utilisée. La limite supérieure est donc trés variable. L'âge habituel de 15 ans et trois mois à partir duquel on hospitalise un mineur dans un service d'adulte est le plus souvent appliqué. Les articles du décret du 14 mars 1986 qui fixaient à seize ans la limite d'âge supérieure ont été abolis le 27 mai 2003. La discipline de Pédopsychiatrie n'est reconnue que depuis les années 1990 comme spécialité autonome. Le nombre des Pédopsychiatres a chuté en France de 50% entre 2007 et 2016 (cf Atlas National de la démographie médicale 2017 page 33), probablement du fait de la répétition d'images médiatiques caricaturales, stéréotypées et partisanes du mauvais Pédopsychiatre en particulier pour le traitement de l'Autisme.

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Perversion : Déviation pathologique des instincts et des tendances dits "normaux" c'est-à-dire selon des normes actualisées socio-culturelles. Elles peuvent se décliner selon plusieurs thématiques :
- les perversions morales et sociales
- les perversions nutritionnelles
- les perversions affectives ou perversités (cruauté, insensibilité affective, ...), et,
- les perversions sexuelles.
Les perversions sexuelles sont définies par rapport à une sexualité dite normale où l'orgasme est principalement obtenu par la pénétration génitale classique avec un sujet de sexe opposé. On différenciait donc les perversions par changement d'objet (homosexualité, bestialité, sodomie) et les perversions par application d'une stratégie particulière et restrictive pour parvenir à l'orgasme. Les perversions sexuelles de stratégie en dehors du fétichisme fonctionnent souvent par couples d'antagonismes (voyeurisme-exhibitionnisme, sado-masochisme, dominateur-esclave, ...) qui se dynamisent réciproquement. Quand on essaye de diminuer l'une de ces tendances antagonistes (ou l'un des acteurs de cette tendance) c'est l'autre qui est dynamisé, ce qui rend très délicat leur gestion politique...
"La névrose est le négatif des perversions" disait Freud. Le sujet normal qui lorsqu'il est enfant est fortement sollicité par des perversions polymorphes devient dans le meilleur des cas un sujet névrotico-normal... Nous avons donc tous de fortes tendances perverses et par conséquent nous avons grandement besoin d'éducation, de lois et de policiers pour en atténuer les effets nocifs. Homère au 8 ième siècle avant notre ère disait que "la vengeance nous est plus douce que le miel". Fritz Lang parle du "démon en nous" quand il évoque le vampire de Düsseldorf. En conclusion, il nous faut également des lois intelligentes respectueuses de nos qualités comme de nos défauts et qui ne nous transforment pas systématiquement soit en délinquant soit en souscripteur d'amendes ...
"Les pervers se sont toujours les autres" car nous avons aussi tant de difficultés à accepter nos propres travers que nous les travestissons en bétises pour mieux nous en excuser ou nous rendons responsables nos ancêtres (esclavage). Dans les couples désunis, la notion du trouble de la personnalité de l'ex comme "pervers narcissique" qui est trop fréquemment utilisée et banalisée est peut-être une attaque pour tenter de se protéger d'une perte affective trop douloureuse.
En 1984, l'Association Américaine de Psychiatrie réduisit dans la classification des troubles mentaux du DSM 3 le côté pathologique de l'homosexualité uniquement à l'homosexualité égodystonique. Ce dernier trouble disparait également dans le DSM 5 (2015) avec parallèlement apparition de la dysphorie de genre.

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Phobie : Peur(s) apparaissant lors d'un événement ou lors d'une situation particulière. L'agoraphobie, qui est la plus fréquente des phobies, apparaît lorsque le sujet doit sortir de chez lui, traverser un endroit particulier, ou se fondre dans la foule. Toutes les phobies ont une signification trés personnelle dans l'histoire d'un sujet. Les deux mécanismes principaux d'aggravation des phobies sont l'évitement et l'accompagnement. Les phobies sont différenciés selon leur thématiques. Après la thématique spatiale, l'agoraphobie (peur de l'espace public) et la claustrophobie(peur des espaces fermés), puis la thématique animalière, l'arachnophobie (peur des araignées) ou la caniphobie (peur des chiens), il reste la grande série des phobies sociales. ...

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Praticien Hospitalier (PH) : Médecin Spécialiste (psychiatre) Hospitalier recruté par concours hospitalier.

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Prothése (PH) : Tout appareillage qui remplace totalement ou partiellement un organe ou sa fonction. Il en est ainsi des prothéses sensorielles (auditives par exemple) qu'elles soient internes ou externes. Elles concourrent dans l'époque numérique à ce que l'on appelle l'homme augmenté...

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Protocole Précoce (PPK) : Ordonnance administrativo-managériale codifiée servant à alerter le plus précocèment possible l'ensemble des structures sous le couvert des tutelles. En Pédopsychiatrie, il s'agit des trois structures scolaire, socio-administrative, et, thérapeutique. L'alerte porte sur la nécessité d'une aide humaine à venir mais devant attendre faute de moyen supplémentaire mais assurant la ventilation et la circulation. La codification permet d'une part l'abstraction chosifiante de l'estampillage cadencé qui devient parfois exigée par la MDPH et l'HAS relayées par les ARS, et d'autre part l'évitement de la cognition personnalisée et chronophage dans une époque informatisée. Le "K" de PPK est là pour Y'a HAKa faire mieux avec moins.

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Psychiatre : Médecin ayant appris la spécialité de psychiatrie.

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Psychiatrie :1- Seule discipline médicale définie légalement par son négatif, "qui traite de la Santé Mentale". 2- Branche spécialisée de la médecine d'une part qui étudie les développements psychiques et affectifs, et d'autre part qui traite soit des maladies primitives de l'âme et de l'esprit, les maladies mentales proprement dites, soit des troubles mentaux secondaires aux autres pathologies organiques et surtout environnementales ("qui sont du à nos façons de mal-vivre ou d'être mal-traités"). La psychiatrie utilise les psychothérapies, les sociothérapies, et, les chimiothérapies. La psychiatrie est imprégnée par toutes les sciences humaines (Psychologie, Philosophie, Sociologie, Anthropologie, ...) mais dont elle se détache par ses recherches et ses buts thérapeutiques. La Psychiatrie et la Neurologie se sont individualisées de la discipline antérieurement commune de NeuroPsychiatrie dans les années 1960-1970.

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Psychanalyse : L'une des trés nombreuses formes de psychothérapie. C'est la forme la plus célébre du fait de la renommée internationnale d'un génial inventeur, médecin neuropathologue : Sigmund Freud (1856 - 1939) qui dés l'âge de 30 ans s'intéressa à l'étude de l'hystérie et à celle de l'hypnose puis à celle de l'inconscient.

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Psychologue : professionnel formé par la faculté des Lettres et de Sciences Humaines. Dans les carrières hospitalières, les psychologues (souvent appelés psychologues cliniciens) sont recrutés au niveau maîtrise plus D.E.S.S. ou D.E.A. (ce qui correspond à un niveau "master") et sont formés en psychopathologie (pathologie du psychisme).

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Psychomotricien(ne) : professionnel paramédical spécialiste de l'intégration et de l'harmonisation au cours du développement de l'enfant des fonctions motrices et mentales. La psychomotricité désigne à la fois les connaissances théoriques, et, leur applications pratiques au cours de la thérapie.

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Psychoses : pathologies mentales les plus profondes, c-a-d dont l'origine des troubles remonte très précocèment par rapport à la conception du sujet et au développement de sa personnalité. Il y a psychose lorsque les perceptions corporelles (raison pour laquelle l'autisme est une psychose) de la réalité, ou le narcissisme d'un sujet ou la compréhension d'autrui sont profondèment distordues alors même que le système nerveux soit macroscopiquement normal. Synonyme de trouble psychotique. Le lieu de la jouissance est inadéquat chez les psychotiques. Il y est interne chez les Schizophrènes, et, il se projette dans la paranoia sur Dieu! Ce terme de psychotique est souvent utilisé comme un critère majeur de la gravité de la pathologie et comme l'élément principal du recours éventuel à l'hospitalisation à la demande d'un proche (tiers) du patient lorsque ce dernier est adulte. Lorsque le patient est un mineur (de moins de 18 ans) l'hospitalisation est, hors les cas d'urgence, toujours effectuée à la demande des parents.

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Psychose Hallucinatoire chronique (PHC) : Psychose caractérisée par un délire systématisé avec pour mécanisme dérant principal les hallucinations.

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Psychothérapie(s) : Ensemble(s) des techniques de soins du psychisme, soins pour rétablir la santé mentale. Ses soins doivent être pratiqués directement ou indirectement par des médecins spécialistes (généralement psychiatres ou pédopsychiatres) ou par des psychologues formés en psychopathologie ou par des membres reconnus d'une école de psychothérapie. Injustement voire ignominieusement, le tarif des actes de psychothérapie n'est pas fixé par la sécurité sociale et il n'appartient pas non plus à la nomenclature des actes médicaux (indignez-vous disait S. Hessel!).