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Le(s) Trouble(s) du comportement

 

  • Le Chapitre des troubles ou du trouble du comportement est certainement le chapitre le plus difficile de toute la pédopsychiatrie comme de la psychiatrie adulte. Il nécessite une connaissance globale et approfondie de l'ensemble des pathologies mentales mais aussi de l'étendue de la normalité et de l'originalité psychique.

    Souvent sous la pression de l'émotion, et de l'incompréhension, l'entourage et surtout les médias avides d'informations ont déjà envisagé l'inhumanité des faits et par conséquence le signe évident de la folie de son auteur. Pour tout un chacun, la limite du normal et du tolérable semble la même que celle du non-pathologique, et de ce fait, la déviance devrait être assimilée à une nouvelle maladie mentale que le psychiatre ne (re)connaitraît pas ou qu'il ne voudrait pas reconnaître pour ne pas avoir à s'en occuper ...

    Nous devons nous méfier de ces très rapides dérives démagogiques. Elles devraient nous rappeler qu'en URSS, comme dans tous les autres régimes communistes actuels, l'opposition politique est considée comme une maladie mentale grave et à redresser et interner "pour le bien de tous".

    Or, Dieu merci (pour le psychiatre, et, surtout pour le sujet présumé par le peuple, fou !), il n'en est rien. Dans la plupart des cas de comportements déviants et quelque soit la gravité de l'acte on ne retrouve aucune maladie mentale. Quoiqu'on en pense, l'homicide, le crime de sang dont l'auteur est un malade psychiatrique est rare. Par contre, les malades psychiatiques sont très souvent victimes d'homicides mais cela ne fait jamais la une des journeaux médiatiques...

    Lorsque l'homicide est due à une maladie mentale, il marque souvent de manière impressionnante l'imaginaire collectif et est en plus fréquemment suivi du suicide de l'auteur, ce qui prive les proches du procès très attendu pour comprendre le drame. Pourtant, il est fréquent que les victimes et les survivants souhaitent que les deux positions opposées (La Folie et la Responsabilité donc l'Internement et le Procès) soient prononcées simultanément. Ce qui correspond juridiquement à une double peine

    On ne peut réduire médicalement l'acteur à son acte même répété. On peut très bien par imitation (ou simulation), brûler certains soirs des voitures sans être pyromane, ou, voler sans être kleptomane. Les statistiques montrent à la fois la réduction des crimes graves avec conjointement un recours plus fréquent à une grande violence et un rajeunissement des auteurs, d'où un projet répressif de fixer la majorité pénale à 16 ans.

    Enfin, le diagnostic de trouble du comportement due à une pathologie ou une maladie mentale dépend toujours de trois analyses cliniques :
    1 - le diagnostic d'une éventuelle pathologie mentale
    2 - la relation causale entre la pathologie mentale et les faits incriminés,
    3 - le degré d'altération de la conscience du sujet par la pathologie mentale au moment des faits, en fonction du discernement et de l'âge mental de l'auteur.

    Et c'est à partir de cette triple analyse que va s'évaluer l'irresponsabilité éventuelle du sujet porteur d'une pathologie mentale. L'altération totale de la conscience due à une maladie mentale est rare. A noter également que la prise de toxiques, acte considéré comme volontaire en dehors d'un empoisonnement, aggrave la responsabilité du sujet pour les faits commis sous l'emprise de celles-ci.

  • Attention, le terme volontairement imprécis de pathologie mentale(ou trouble mental) ne correpond pas à celui de maladie mentale. Par ailleurs la psychiatrie est limitée par le fait que le plus souvent aucun examen paraclinique biologique ne peut venir confirmer ou infirmer la justesse du diagnostic posé. Les symptomes sont peu spécifiques et très rarement pathognomoniques. A cela se surajoute les remaniements décennaux des différentes nosographies (CIM CFTMEA DSM). Sur le plan pénal, il s'en suit souvent de nombreuses contre-expertises contradictoires ou pire le choix déterminé de l'expert pédopsychiatre selon sa sensibilité par la magistrature.
    Enfin l'environnement socio-familial et le contexte psychologique dans lequel les symptomes apparaissent sont d'une importance capitale pour le diagnostic positif ou son rejet. Dans le cas du diagnostic positif, on prendra soin de faire le recensement et la sécurisation des armes dans l'environnement du sujet.

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Les pathologies mentales avec t. du Comportement, chez l'enfant


(Après avoir éliminé une pathologie médicale ou neurologique.)

  • 1) Le TDA(H): Le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité.

  • 2) Le TOP : Le trouble oppositionnel avec provocation.

  • 3) Le TED (TSA) : Le trouble envahissant du développement, trouble du spectre autistique.

  • 4) Le DIL, DIM, DIG : La déficience intellectuelle légère (QIT<70), moyenne (QIT<55) ou grave (QIT<40), souvent avec stéréotypies .

  • 5) Le TPC : Le trouble précoce des conduites (avant l'âge de 10 ans).

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Les pathologies mentales avec t. du Comportement, chez l'Adolescent

 

  • 1) La consommation de Toxiques : Lors de la consommation, soit au décours de l'usage soit au décours du sevrage. Le traffic de toxiques n'est pas une pathologie mentale mais des troubles du comportement peuvent survenir à tout moment de ce traffic. Par ailleurs le traffic peut être associé à la consommation.

  • 2)Les Troubles des conduites de l'adolescence ou psychopathie .

  • 3) Les troubles dépressifs : parfois isolés, parfois dans le cadre d'une maladie bipolaire, d'une schizophrénie, ou d'une pathologie névrotique.

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Les pathologies mentales avec troubles réactionnels du comportement :

 

  • 1)La crise réactionnelle aiguë d'angoisse.

  • 2)Le stress post-traumatique.
    Au décours d'une reviviscence anxieuse.

  • 3)Le trouble de l'adaptation.

  • 4)Le trouble explosif (ou dysruptif) du contrôle des impulsions et des conduites .
    Outre l'exhibitionisme, le jeu pathologique, la pyromanie et la kleptomanie

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